Je me souviens qu'une bonne guerre civile révolutionnaire vaut mieux qu'une paix pourrie. Je me souviens que des humains luttent chaque jour contre des exploiteurs et qu'ils n'attendent pas les belles âmes de gauche. Je me souviens que rien n'est jamais définitivement joué. Je me souviens que le temps nous emporte tous, nous et nos caprices. Je me souviens qu'il n'y a pas de contre-culture s'il n'y a pas DU politique. Je me souviens que LE politique c'est la distinction ami/ennemi et non la démocratie dépressive totalitaire des céphalopodes geignards qui regrettent "le bon vieux temps". Je me souviens que l'apathie est le contraire de la vie. Je me souviens que nous ne devons hériter de rien de ce que nos géniteurs ont accumulé. Je me souviens que l'argent facilite beaucoup les démarches mais qu'il prive aussi de ce que William Blake nomme "puissance". Je me souviens que les vieilles lignes de partage de la vieille politique electoraliste est un truc pour apater les gogos. Je me souviens que l'art véritable ne s'inféode pas aux partis. Je me souviens que l'artiste est toujours l'étranger et le paria, toujours dans un entre-deux, jamais ce sujet plein et bouffis de la métaphysique occidentale. Je me souviens avoir lu la revue de René Daumal et Gilbert-lecomte, LE GRAND JEU, en me diluant dans de drôles de substances. Je me souviens que JE SUIS VIVANT ! Je me souviens d'OLIVE, rue fontaine.
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