Aubert/ Olive Liberation 2005

 

 " AUBERT, l'équilibre idéal " *

* Jean-Louis parle d'Olive à partir de Lueur claire et jusqu'à la fin de l'article.  

LIBERATION - 29 novembre 2005

 

Jean-Louis aubert et Carla Bruni n'ont plus seulement Louis Bertignac en commun, ils ont aussi une chanson. Citation involontaire de Tout le monde, Idéal Standard ouvre le nouvel album d'Aubert comme si l'ancien chanteur de Téléphone avait besoin de reprendre confiance de cette manière. Après avoir assisté au retour de son ex-alter ego au côté de Carla Bruni, après avoir accompagné l'envolé de Raphaël dans un duo portant le nom de sa toute première chanson (Sur la route), Jean-Louis se recentre sur ses mélodies avec un regain qu'on ne lui avait guère connu dans sa carrière solo. Bien sûr, il y avait Juste une illusion, Locataire, Voilà c'est fini et ces deux titres avec Barbara, Le jour se lève encore et Vivant poème, mais jamais une telle cohésion sur la longueur d'un album (Parle-moi, Tu comptes, L'heure bleue). A 50 ans, la réconciliation tient à cette façon de ne pas chercher hors de soi les points d'équilibre. 'On me dit naïf. Désormais, je l'accepte. Cela traduit une forme de refus du cynisme. Mais je ne sais pas ce qui est bien de moi ; c'est comme écouter sa voix sur un répondeur'. Une chanson d'Aubert se reconnaît immédiatemment à cette forme de tutoiement revêtant un élan vers le possible. A qui s'adresse-t-il alors ? 'A moi. C'est ma manière de me donner des coups de pieds au cul'. Il dit avoir écrit Un autre monde alité. C'était pour lui une chanson anti-idéaliste, le PS en a fait son hymne. 'Une chanson est utile quand elle rassemble. Tout le monde peut dire : 'je rêvais d'un autre monde'.

Pointe de regret.

Mêlée à la persistance d'y croire, c'est pourtant une pointe de regret, de nostalgie, qui donne son souggle à Idéal Standard. Cette fraîcheur soudaine, curieusement, il l'a puisé dans ses souvenirs. Quitant son studio de Boulogne, Aubert est allé au Château d'Hérouville, conduit pas la nécessité de s'isoler. Pendant six mois avec un ordinateur portable et un lit de camp, avec Richard Kolinka à la batterie dans ces ruines où flottent encore les fantômes d'Elton John, David Bowie et Iggy Pop, il a couché les couplets d'un homme dont la simplicité de vocabulaire possède la force des encres ayant suffisamment tourner pour ne plus porter trace d'amertume ou de ressassement. 

Lueur claire.

Dans les années 70, Jean-Louis Aubert assistait parfois aux concerts du Château d'Hérouville. D'autres jours, il rendait visite à Jacques Higelin ; l'aile qu'il habitait a brûlé depuis. C'est un coin qu'il connaît bien. Gamin, il vivait non loin dans la sous-préfecture de son père. C'est là qu'il allait croiser la route d'Olive, futur chanteur de Lili Drop, copain aux scouts, sorte de casse-cou qui sera de toutes les découvertes ; cinq mois de traversée des Etats-Unis, drogues, rock'n'roll. 'A 15 ans, une voyante lui avait prédit : ' Ton copain aura du succès, pour toi, en revanche se sera plus dur'. Nous étions les deux mêmes faces d'un pièce'.

Pourquoi parler de lui ? Parce que l'album lui est dédié ?

Oui, et aussi parce que dans la lueur claire des guitares électriques de Jean-Louis Aubert, finalisées avec Renaud Letang et Gonzalès au sutdio Ferber, transparaît une simplicité enfantine qui semble de cette époque, d'une fraternité d'espérances, d'une énergie, qu'ils devaient nourir à deux. 'Dans mes chansons, j'ai toujours raconté mes copains. Avec eux, j'ai vécu des choses que seul je n'aurais pas faites'. Jean-Louis Aubert a maintenant les épaules pour cela. 

Date de dernière mise à jour : 18/02/2023

Commentaires

  • ritier

    1 ritier Le 22/01/2006

    ouech ma couille c'est un come back pour te situer j'etais avec bb on s'est vu aux anniversaires d'olive,j'etais avec frisou et je connais bien talou ta soeur.anita touta la cliqua je me souviens de toi avec ta xt arrivant chez olive et de super matinée.mais t'as jamais ete rock'n roll jean-louis!tu changeras jamais

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