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ENCYCLOPÉDIE DU ROCK
Lili Drop
Posted on 15 juillet 2008 - 07:11 by Hervé in 1970s, Encyclopédie du Rock, L, Paris, Rock 1 Comment
Ami de Jean-Louis Aubert, Olive va vivre de l’intérieur la genèse de Téléphone avant de créer Lili Drop avec Violaine devenue Violon (Sylvie Méoule) à la batterie et la future Enzo Enzo, Korin Ternovtzeff à la basse… Mais sans Lionel Lumbroso, guitariste et quatrième membre de Lili Drop pendant quelques mois qui, faute d’emploi du temps compatible, ne poursuit pas l’aventure. C’est le 17 avril 1979 que le groupe donne son premier et unique concert à quatre au festival off du Printemps de Bourges.
Lili Drop répète assidûment à Montreuil (dans le même local que Téléphone) et rue Quincampox à Paris. Il faut dire que le premier vrai concert approche : le 3 mai à Nice en première partie des inévitables Téléphone devant plus de 1500 personnes !
Philippe Constantin les remarque (l’ex Prix Constantin, découvreur de jeunes talents ne portait pas son nom par hasard) et leur demande une maquette pour septembre. En 1980 sort « Sur la mob » (avec Louis Bertignac en production artistique – et sur quelques parties de guitares – sans oublier Michel Zacha producteur de Starshooter). Richard Kolinka n’est également pas loin, offrant sa première batterie à Violaine. Le titre passe régulièrement en radio, mais ne se vend qu’à 35 000 exemplaires, faute d’une distribution digne de ce nom. Le trio part cependant à Londres enregistrer son premier LP. C’est à ce moment là que le futur journaliste Pierre Hurel est débarqué de ses fonctions de manager. S’en suit une tournée promo qui passe par un Festival à Berlin Potsdemer Platz exactement où le concert est enregistré. Le disque ne sort qu’outre Rhin. La même année, en 1980, les premières tensions se font sentir entre Körin et Olive. Elle annonce qu’elle est enceinte et quitte le groupe dans la foulée. Réduit à un duo, Lili Drop rentre au Chipping Norton studios à Londres pour enregistrer son second album et trouve l’ex bassiste des Ruts, John Jennings, pour remplacer Körin, tandis que leur ancien batteur, David Ruffy, est aux percussions. Ce sont ces mêmes musiciens (The Ruts DC) qui travaillent la nuit avec Lili Drop et partent au petit matin enregistrer l’album “Chez moi” de Valérie Lagrange…. que l’on retrouvera au chœurs d’un des morceaux de Lili Drop. Cqfd.
Le second album « N » est commercialisé en 1982. Pour défendre l’opus sur scène, la formule duo risque d’être un peu juste. Arrive Léonie Mirabel, ex Contagion qui rêvait de jouer avec le groupe depuis plusieurs mois. C’est chose faite à l’automne 1982. Et comme Diesel n’est plus, Olive décide de prendre son ami et néanmoins leur ancien batteur Alain Plume comme percussionniste. Vient également les accompagner la saxophoniste Catherine Macé. Le succès de l’album n’est pas au rendez-vous malgré d’excellentes critiques. Après un Olympia à moitié vide, le 45t « Tartine Breakfast / Mauvaise copie » est enregistré par le producteur allemand Zeus B. Held.dans une formule redevenue trio. Après un dernier concert catastrophique au Printemps de Bourges, le groupe se saborde. Nous sommes en 1983 et l’aventure n’aura duré que 4 ans.
A ranger entre Téléphone et Oui Oui
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En 1970, avec Jean-Louis Aubert (futur Téléphone), Max Picout, Alain Plume (futurs Diesel) et Olivier Caudron montent le groupe Masturbation et donnent quelques concerts à Neuilly-sur-Seine. Pour l’un d’entre eux, Antoine De Caunes est à la batterie. En 1977, on retrouve Olive à la guitare dans Diesel avec ses copains de lycée Max Picout, bassiste et Alain Plume, batteur. Il a également tenu les percussions pour Valérie Lagrange.
Léonie Mirabel a joué dans Contagion (2 albums) avec Fred Profano.
Korin Ternovtzeff était roadie pour Téléphone.
La vendéenne Catherine Macé faisait partie du collectif Urban Sax.
Olivier Caudron (1955–2006) continue la musique sous le nom d’Olive. Il meurt du sida le 17 janvier 2006.
Korin Ternovtzeff sort un single en 1981 sous le nom de Korin Noviz puis un second en 1984 sous le pseudonyme d’Enzo Enzo. S’ensuit alors une carrière qui l’entraîne au sommet des charts français avec la collaboration de Kent, ex chanteur de Starshooter.
Sylvie Méoule monte le duo new wave Vendetta Palace avec Segs, puis ils font un disque en 1987 sous le nom de Fat City tout en collaborant avec Stephan Eicher jusqu’en 1993. On la retrouve aux côtés de Geoffroy Oreyna entre 1999 et 2002 puis le slameur Rouda en 2007..
En 1980, Lionel Lumbroso monte le groupe Nouveau Franc.
- Fiche technique de Lili Drop
Ou : Paris
Quand : entre 1979 et 1983
Site Internet
Genre : Rock
1978 : Olivier Caudron aka Olive (Guit) – Corinne Ternovtzeff aka Korin (Basse) – Sylvie Méoule aka Violaine (Batterie) – Lionel Lambruso (Guit)
1979 : Olivier Caudron aka Olive (Guit) – Corinne Ternovtzeff aka Korin (Basse) – Sylvie Méoule aka Violaine (Batterie)
1982 : Olivier Caudron aka Olive (Guit) – Sylvie Méoule aka Violaine (Batterie) – Léonie Mirabel (Basse) – Alain Plume (Percusiions) – Catherine Macé (Sax)
1979 : SP « Sur ma mob / Dans sa toile » (Eurodisc / WEA) – 35 000 ex.
1980 : « Monde animal » (Arabella) – 30 000 ex.
1980 : SP « Banal / Terrain Vague » (Arabella)
1981 : SP « Agent secret / Porc qui pique » (Arabella)
1981 : Live “Venus Weltklang” (Flame) – Import allemand enregistré à Berlin lors du festival Rock au Féminin.
1982 : « N » (Arabella)
1982 : SP « T’oublier / Personne nous aura » (Arabella)
1982 : Maxi « Personne nous aura / Expresso » (Arabella)
1982 : SP « Tartine Breakfast / Mauvaise copie » (Arabella)
1982 : EP « Personne nous aura / Expresso / Faute aux photos / Soleil noir / T’oublier » (Vinyl)